23 décembre 2012

Pour quand la fin d’immondes ?


Les sanguins de l’égalité s’agitent. Plus de complaisance pour les déserteurs de l’hexagone. La liberté de mouvement et d’installation n’a plus droit de cité lorsque la motivation est suspecte. Un remugle de terreur psychologique empuantit le pays, mais ne ralentira pas la grande évasion fiscale, au contraire.

Sois riche et ne bouge pas : ai surtout bien honte de dépasser le niveau des Français normaux qui, eux, se satisfont de minables tripatouillages pour payer moins d’impôts et de taxes. Oui, l’addition des sommes non raquées passe mal pour les caisses étatiques puisqu’elle équivaut à leur déficit budgétaire pour l’année. Faut-il pour autant ce jeu de massacre contre ces immondes possédants ? Curieux : les gros gains acquis par le lot du hasard et non assujettis à l’impôt, ça ne choque pas les classes vivotantes. Logique : ça pourrait bénéficier à l’un de leurs membres, alors que se constituer une fortune par le fruit de son talentueux travail semble inatteignable pour la plupart.

Ce n’est pas le principe amoral qui déclenche les haines, mais la proportion jugée intolérable. Heureusement, Internet  et le zinc des bars canalisent encore les hargnes et permettent à nos trottoirs de ne pas supporter quelques cadavres de richards dézingués.

La vraie hypocrisie : revendiquer l’intouchable modèle de nations en concurrence, voire en guerre économique, et s’insurger contre ceux qui usent du système en place. En outre, insolite peine supplémentaire : pour les célébrités, l’obligation renforcée de s’ancrer dans la terre de l’État qui les siphonne…

La facilité serait d’abonder dans le sens des grognards de la République prêts à griller les petons trop dodus et à s’emparer des bourses trop pleines. Si aisé de se laisser porter par la meute hurlante et d’asséner quelques coups de lattes dans la tronche des privilégiés de la vie.

Comme au sale temps des sanguinaires, lorsque les créateurs et les entrepreneurs auront quitté le navire France en voie de titanicsation, les plus gros des petits deviendront la nouvelle cible à la manière des koulaks soviétiques. La proximité démultiplie toujours la violence de la sentence.

Plan de chasse des minables lardés d’euros

Allons manants de ce pays,
Le fric des couards est à portée !
Contre vous vivent ces nantis,
Salopards, forbans à crever. (bis)

Fustigez leur vie de cocagne ;
Le pire : ce colosse au bide gras !
Ils prennent tout pour emplir leur bas
Et gruger le fisc : foire d’empoigne…

Au bagne vous les vauriens !
Rendez tout vot’ pognon.
Spolions, lynchons,
Que ces enflures
Périssent sans plus un rond !

Vive le rets public ! Vive le rance !


27 octobre 2012

Petites frappes clandestines


Certaines scories à prétention humaine voudraient bien que je sois affecté par leurs crottes anonymes… Raté ! Cela ne fait qu’endurcir mon féroce mépris pour ces vagues commentateurs sans l’once d’un argument. Le groin maintenu dans ce qui s’écoule de leur fondement malade, c’est à peu près la seule utilité de ces lâches inconsistances.

Je devine leurs frustrations, leur amertume revancharde, la bien triste musique du faux-semblant qu’ils fantasment engagement. Ils singent la fulmination, oubliant la vase qui clapote au fond de leurs pas très saines embouchures. Du rebut répugnant, du quasi rien à finir d’écraser… par distraction.

Au cours de mes jeunes années, je suivais les peu reluisantes pérégrinations des « Innommables », personnages de BD qui avaient la fraîcheur d’amuser par le grotesque d’horreurs assumées. Des caractères exemplaires comparés aux immondes non identifiables qui vessent sur la toile.

Chacun dans son coin, moi le premier, excelle dans la critique de personnalités médiatisées. Elles ont au moins le courage de ne pas se dissimuler, au contraire de la majorité de ceux qui s’excitent aux inassumés signes assassins. De la petite frappe sur clavier, sur écran ou sur tablette pour de l’indigente tentative d’attaque. Branlette honteuse du cortex en service minimum : lot des corbeaux pelés du Net.

Je songe aux dernières amabilités reçues, survolées avant d’être supprimées : leur auteur très très bas n’aura eu pour tout lecteur attentif que la souris cracra de son ordi ronflant dans un vilain salon !
Avis d’encombrants à évacuer au plus vite.


18 septembre 2012

Leur talion sans loi


Entre ces deux récents événements, quel est celui qui vous indigne le plus ?
a) L’innocence des Musulmans de Sam Bacile, réquisitoire contre le prophète.
b) Les violences meurtrières qui ont suivi.
(Échantillon représentatif de deux mille personnes de confession musulmane.)

Voilà un sondage qui serait utile pour rendre compte de l’état réel d’une partie croissante de la société française.

Dans un C dans l’air titré « L’Islam s’embrase-t-il ? » Calvi et ses invités ont passé leur temps à souligner l’indigence, la médiocrité et la débilité du court métrage, se désolidarisant ainsi nettement de cette production voire s’excusant de devoir faire une analyse sévère des déchaînements barbares qu’elle a engendrés. L’échelle des valeurs se fragilise au point de prendre en compte la mauvaise qualité d’une œuvre dite blasphématoire pour compenser son approche critique des conséquences. L’intolérable n’est que dans le déferlement de haine qui a suivi, dans cette volonté d’incendier, de lapider, d’écraser tous ceux qui osent ne pas croire dans leur dieu et ne pas respecter leur prophète.

Le printemps arabe m’avait enthousiasmé. Le crépuscule salafiste est en train de s’y substituer. Naïvement, nous espérions pour ces pays libérés du joug autocratique une aspiration majoritaire à une liberté respectueuse de toutes les opinions. Ce n’est pas tellement la présence des intégristes qui inquiète, on pouvait largement l’anticiper, mais le silence et l’inaction de ceux qui louaient le soutien des Occidentaux à leur Révolution.

Pour revenir à la France, a-t-on oublié les attaques bien plus sévères du magazine Hara Kiri de l’insoumis Choron contre la religion catholique et Jésus-Christ ? Cela a-t-il provoqué de tels actes disproportionnés ? Notre vingt-et-unième siècle se laisse gangréner par la régression obscurantiste. Je souligne ces différences d’autant plus aisément que je ne crois à aucun dieu.

Autre point sensible : il y aurait une inégalité de traitement des attaques selon qu’elles visent les Juifs ou les Musulmans. Là encore, il faut ôter ses œillères idéologiques. Si l’on retient les moqueries contre la religion et les croyants, la création française (notamment les humoristes) n’épargne en rien le judaïsme. Si l’on se fixe sur des faits historiques, alors oui il y a une loi, que certains estiment liberticide, qui réprime le révisionnisme. Quel est le fait historique de cette dimension traumatisante et avec cette proximité temporelle qui mérite une protection particulière au regard d’un négationnisme actif ? Sans l’intervention du Conseil constitutionnel, le législateur protégeait de la même manière le génocide arménien. Il n’y a donc pas d’exclusivité prédéfinie ; seule l’urgence à combattre un prosélytisme jugé indigne pour les victimes peut appeler une loi restreignant la liberté d’expression.

Un élève de terminale, d’origine marocaine, déclare ne pas se reconnaître dans les valeurs de la République, ce qui est son droit strict, mais déchaîne sa violence, telle une justice personnelle, simplement parce que ce qui lui est répondu ne lui convient pas. L’enseignant frappé a finalement confirmé la toile de fond politico-religieuse de l’échange. Qui tape un prof, tue un ambassadeur…

Des dizaines de milliers de personnes ont été assassinées par des terroristes se revendiquant de la religion islamique. Verra-t-on un jour, en France, une manifestation massive des Musulmans condamnant les violences meurtrières faites au nom de leur religion et soutenant la liberté d’expression d’une société laïque ? Certainement… quand les salafistes mangeront du porc.


01 septembre 2012

“My chair for a ligament !”


Une journée grise comme un mois de Septembre, au diapason des réjouissances plus ou moins annoncées.

Juillet m’a donné une liberté vagabonde : des charmes humides de la région nantaise aux rayons méditerranéens de l’Hérault non premier ministrable en passant par l’Ariège et les pierres cathares de Foix. Apothéose affective fin juillet vers Rambouillet pour célébrer une belle union couronnée par ma rupture… d’un ligament croisé antérieur. L’enthousiasme pour cette réception d’exception m’a fait louper la mienne : peu après la pièce montée j’opère un semblant d’envol vers un ballon festif et clac ! le genou droit démonté.
Juillet fut virevoltant, Août marque un arrêt pour reposer puis rééduquer le membre traumatisé comme une Grèce en crise. A défaut de bouger ma carcasse, j’ai pu mélanger sans précaution les éclats et fracas du monde. Alors que les aoûtiens s’interdisaient cette déprimante actualité, ne goûtant aux médias que pour les mouvements olympiques, je compensais mes boiteries par une nage phelpsienne au cœur des événements. Eh oui ! en août on ne fait pas qu’écarter les orteils.

J’avoue ne pas avoir toujours conservé l’esprit très clair. La faute au cumul du sac de petits pois congelés sur le genou et de l’ambiance caniculaire pour le reste du corps. J’ai espéré une mise en orbite martienne de  l’ensanglanteur syrien après le coup d’éclat d’Annan, mais rien à faire il parade toujours. Décevante prestation de l’ouragan Isaac qui, sans doute après avoir perdu son triple A, n’a pu catapulter les Bachar el-Assad et Anders Breivik loin de notre sphère bleutée. Alors on se garde le tout et en prime on libère l’épouse Dutroux. Le monde détourne décidément très bien l’humanisme pour le bal des salauds.

J’ai alors tenté d’alléger l’atmosphère grâce aux pérégrinations d’Assange qui croit encore être au centre des persécutions alors qu’il n’est qu’à l’ambassade équatorienne. Il faudrait lui rappeler le principe de la paille et de la poutre : avant de réclamer la transparence des systèmes, jaugez l’opacité de votre propre personne. Le chantre de la glasnost étatique se défile face à la justice suédoise : révélateur d’une bien factice crédibilité.

Dommage que l’Équateur n’ait pas pu ouvrir son ambassade russe aux sympathiques Pussy Riot qui ont eu le mérite de souligner le jusqu’au Poutisme criminel du théoricien de l’exécution « jusqu’au fond des chiottes ». Face à cette arriération étatique, rêvons d’une avalanche de punkettes qui le pilonnent sans retenue jusqu’à exploser sa virilité sacrée.

Et à l’intérieur, quoi d’neuf docteur ? Pas mieux ! Ça crame d’Amiens à Marseille, rebaptisée cité “fosséenne” puisque la sentence mafieuse envoie un maximum de condamnés dans le trou final : en France un secteur ne connaît aucune récession, la délinquance. Des cent jours fêtés à Brégançon aux jours sang loin du Fort, la France cultive ses contrastes.

On pourrait au moins sauver le soldat Samaras qui vient de faire sa tournée des euroboles. Quand on sait que l’obole était au XVIème siècle une monnaie grecque qui équivalait au sixième de la drachme, on peut comprendre l’humiliation ressentie par le Premier ministre. La dernière rencontre franco-allemande n’a pas dû le rassurer : le consensus n’a porté que sur une présentation commune des résultats de la rencontre sans intervention journalistique. Pour résumer : se leurrer soi-même et museler l’autre. Le faux duo Merkel-Hollande a succédé au feu couple Nicolas-Angela. Les membres de l’Union européenne se supportent de plus en plus mal et l’un des miens me porte encore difficilement. Le risque d’effondrement n’a jamais été aussi prégnant.

Et dire que l’empreinte lunaire de Neil est orpheline. Et que répondre à la Camarde qui nous a pris l’incisif Polac ? Il nous reste un devoir, que le journaliste touche-à-tout honorait avec acharnement, celui de l’esprit critique à tout prix.

07 août 2012

Tout est normal, Monsieur le Président !


Imaginons son été 2013 ou 2014, en musique :

Allô, allô, Ayrault !
Quelles nouvelles ?
A Brégançon pour quelques jours,
D’l’I-phone sans tweet
Je vous appelle :
Que trouverai-je à mon retour ?

Tout est normal, Monsieur le Président,
Tout est normal, tout est normal
Pourtant je dois, je dois dire qu’je pressens
Une babiole, un truc banal,
Qui ne peut pas être très gênant :
La fin précoce de vot’ chang’ment,
Mais, à part ça, Monsieur le Président,
Tout est normal, tout est normal.

Allô, allô, Ayrault !
Quelles nouvelles ?
Mon changement déjà banni !
Éclairez-moi,
Premier fidèle,
Sur ce qui a stoppé ceci.

Y’a rien de grave, Monsieur le Président,
Y’a rien de grave, tout est normal.
Pourtant je dois, je dois dire que je sens
Comm’ un p’tit couac qui n’fait pas mal.
Il s’est fini
Par la faillite
De l’ensemble des compt’s publics,
Mais, à part ça, Monsieur le Président,
Tout est normal, tout est normal.

Allô, allô, Ayrault !
Quelles nouvelles ?
Nos finances n’ont pas résisté ?
Détaillez-moi,
Premier en zèle,
Ce qui a pu le provoquer.

Y’a rien de grave, Monsieur le Président,
Y’a rien de grave, tout est normal.
Pourtant j’avoue, j’avoue que l’embêtant,
C’est une vétille qu’on me signale :
Si Bercy a perdu sa manne
C’est qu’le pays est bien en panne,
Mais, à part ça, Monsieur le Président.
Tout est normal, tout est normal.

Allô, allô, Ayrault !
Quelles nouvelles ?
Notre pays en léthargie !
Révélez-moi,
Sans ritournelle,
Ce qui empêche not’ stratégie.

Eh bien ! Voilà, Monsieur le Président,
A forc’ de dépenses cumulées
Pour étouffer les cris les plus stridents,
Sans éponger les dettes passées,
Nous avons vidé l’escarcelle
Avant notre mis’ sous tutelle,
Jetant toute l’Union à l’eau
Et sa construction dans les flots,
Ce qui coula l’économie,
Paralysant tout le pays :
Nous avons dû logiquement
Renoncer à votre chang’ment !
Mais, à part ça, Monsieur le Président,
Tout est normal, tout est normal.









02 août 2012

En vrac, l'actu alitée !




Depuis quelques mois, je m’essaye à une nouvelle pratique d’écriture quasi quotidienne : le commentaire cinglant sous article de presse. Un peu plus long qu’un tweet, bien plus court qu’un texte, il oblige à tendre vers la fulgurance accrocheuse, à viser le cœur du sujet sans digression : éventrer au scalpel, attiser au vitriol et laisser agonisant. Il faut marquer l’esprit venu par hasard vous lire au milieu d’un fatras d’autres interventions dominées par l’illettrisme sans gêne et les poncifs du zinc de quartier.
Par commodité, pour ces quelques lignes à diffuser immédiatement, je ne passe plus par la plume via les pages quadrillées du Journal en retrait. Les cliquetis de l’Azerty remplacent le glissement encré sur feuille.
Florilège des plus féroces, pour hérisser l’attention sur ce monde malade dans toutes ses entournures :

(En cliquant sur le titre de chaque commentaire, vous trouverez l’un des articles à l’origine de ma réaction.)

Europe

Que le paysage politique prenne enfin la mesure du seul vrai clivage qui doit recomposer les partis prétendant au pouvoir ou se cabrant dans la contestation urticante : l’Europe et la suite de sa construction. Le reste, la gestion du pays, obéit à de tels impératifs indépendants de notre volonté, à moins de croire au salut de notre isolement, que les antiennes idéologiques s’apparentent de plus en plus à des barouds d’honneur.
                                           
Avec Hollande c’est l‘UE version Noël et conte de fée réunis. Coué-Hollande va nous pondre de la croissance rien qu’avec quelques dispositions dans un traité. Et surtout, il compte faire naître l’enthousiasme chez des partenaires qu’il aura d’entrée froissés en se torchant avec le travail consensuel accompli… Hollande, l’autre politique du dommage… européen.

Fabius, le roquet de l’époque Chirac, a évidemment pris de la bouteille, mais il s’est aussi totalement décrédibilisé en prenant part à l’attelage hétéroclite des défenseurs politiques du « non » en 2005 pour y substituer… rien, nib, zob, puisqu’aucun n’a obtenu le pouvoir national par le même corps électoral. Étonnant non ? comme disait Monsieur Cyclopède.

La Grèce rappelle immédiatement la réalité européenne au nouveau pouvoir français. Si les prêteurs n’ont pas déserté la France, la situation politique de la Grèce se dégrade et repose le dilemme : veut-on d’une Europe fédérale ou d’un retour aux nations pleinement souveraines ? La voie de l’entre-deux ne permet que la stagnation et l’enlisement.

L’introuvable majorité grecque veut bien de l’aide financière européenne, mais sans l’austérité réclamée par les prêteurs. La Grèce ne veut pas être dépossédée de sa souveraineté et dans le même temps son administration est incapable d’aller chercher l’argent là où il est (professions libérales, armateurs, église). Et voilà que le plan de sauvetage de ce pays est à l’eau du fait des élections législatives. Inextricable.
                                                                                          
Et voilà ! les pays membres attendent que le bord du gouffre effraye vraiment pour se résoudre à des mesures efficaces pour éviter le chaos économico-financier. Enfin, ce n’est qu’une supposition. Après des pays modestes, voilà le premier des poids lourds de l’UE à afficher ses impossibilités à se financer. On attend quoi pour un Conseil européen d’urgence et des décisions radicales, au premier rang desquelles les Eurobonds ?

Le 4 juin, un commentaire, laissé sous mon article Ruine de la Grèce en kit , critiquait mon conformisme à ne voir dans cette Daube foirée qu’un nid de brutes primaires. Je serais sous-documenté et je survolerais l’information ! Trois petits jours plus tard, un élu de ce parti violente courageusement une femme sur un plateau de télévision. Quelle subtilité doit-on chercher pour expliquer cette Aube crépusculaire de l’échange démocratique ? Il me surnomme Monsieur Mouton, dans sa charge dérisoire… venant d’une Autruche avec œillères, ça fait tristement sourire…

Le cœur franco-allemand a des ventricules qui s’écartèlent… jusqu’à l’arrêt cardiaque ? A bricoler un compromis on risque de ne rien résoudre. Voilà des années que le souffle de la construction n’y est plus, que l’asthme européen siffle ses incohérences. Se replonger dans ces soubresauts édifie sur la tâche qui reste à mener. Il faut une plus grande intégration pour éviter la désintégration de l’Union : jusqu’à quand les tergiversations ?

Europe en Sphinx… durable ?
Je n’ai pas entendu Fabius sur les résultats obtenus par ce sommet historique. Il voudrait peut-être faire croire, comme maître du quai d’Orsay, que cette affaire lui est totalement étrangère. Incohérence, quand tu nous guides… En tout cas, bravo aux chefs d’Etat d’avoir à nouveau pu sauver la zone euro du chaos. On va encore entendre les protestations des partisans d’une autre UE, avec tout ce que ces allergiques à cette construction cumulent comme incompatibilités entre eux. Souvenez-vous 2005, depuis lors avons-nous eu un seul partisan du Non ayant occupé une fonction politique de premier plan en France par la volonté des urnes ? Rien ! Le seul, c’est Fabius, nommé par un ardent défenseur du feu traité.

International

On en revient à la sale époque d’une ONU version SDN, incapable d’une résolution sitôt que la situation est vraiment critique. Plus de guerre froide, mais des membres permanents dont le cynisme ne se tarit pas. Ce fonctionnement archaïque, combien de temps va-t-on se le traîner ?

Une balance chez les Anonymous ! Voilà qui devrait ternir un chouia la prétendue chevalerie de ces adeptes du pillage en bande désorganisée. Rappelons-nous que récemment ils portaient aux nues l’escroc plein de soupe fondateur de MegaUpload. A quand un début de cohérence et d’autocritique chez ceux qui tapent sur les banquiers et les traders tout en louant ce symbole du capitalisme dévoyé, bâfreur de tout ce qui se présente, surtout si on peut léser les autres.

Effroyable nouvelle pour la demoiselle Cassez et sa famille. Comme un acharnement de cette justice mexicaine pour sauver les apparences. S’indigner et souhaiter que sautent au plus vite ces potentats d’un régime corrompu et inique. A part boycotter tout ce qui vient de ce pays, que faire d’autre ? Que la retenue de force ne cède surtout pas au désespoir, qu’elle sache qu’on pense densément à elle, qu’elle nous manque même sans la connaître personnellement.

La Corée du Nord, voilà le résultat d’un pays en quête de protectionnisme absolu, de pseudo générosité communiste et d’affirmation d’une souveraineté quasi autiste. Les chantres de la dictature du prolétariat et tous ceux séduits par ces envolées altruistes devraient y regarder à deux fois sur la faisabilité de leur programme révolutionnaire. La présidentielle française se distingue par la présence de candidats en quête d’un modèle ayant criminellement échoué. Suivez le petit livre rouge…

La politique cryptique existe : c’en serait presque comique si, en ligne de mire, il n’y avait le joujou nucléaire entre les mains d’un régime déjanté, affameur de son peuple et à la conscience imperméable à l’évolution du monde. Quels que soient les défauts de la mondialisation, il fait toujours meilleur vivre dans nos contrées capitalistes. Hein ! les Arthaud, Poutou, Mélenchon ?

De pire en pire ces réunions internationales sur l’environnement. Voilà maintenant que l’infinitésimal sujet de consensus est signé d’avance pour laisser les responsables exécuter leur parade d’autosatisfaction sans l’ombre d’un stress ni le début d’un enjeu. Quel est l’intérêt, à part d’entretenir une honteuse hypocrisie généralisée ? Le paradoxe : chacun s’accroche à ce qu’il considère ses intérêts premiers alors que cette question rend les parties du monde interdépendantes. Depuis mon texte de 2009 sur le sommet de Copenhague, aucune évolution. Fiasco en double couche.

Avec la Syrie, la tradition sanguinaire des vraies dictatures est parfaitement respectée. Et dire qu’on jugeait son dirigeant fréquentable il y a peu : l’air propre sur lui comme un occidental démocratique et superbement accompagné. Leurre comportemental comme avait pu l’afficher aussi l’un des fils du feu Kadhafi. Que la Russie et la Chine le soutiennent encore, rien d’étonnant. Que peut-on attendre de ces régimes impitoyables pour les libertés publiques, même si leur commerce s’imbrique au nôtre ? Méfions-nous de trop baisser la garde.

Revoilà le pilleur d’œuvres qui pointe le bout de son nez gras. Mon univers Internet n’a pas varié d’un poil depuis la fermeture de sa plate-forme. Lorsque je songe à l’adulation dont il a fait l’objet alors qu’il a privé de droits d’auteur des milliers de créateurs qui ont choisi de vivre de leur art, cela m'écœure. Toujours la prime au traficotage qui se pare de la teinte Robin des bois pour faire croire à sa vertu antisystème.

Du printemps arabe 2011 on passe à l’été syrien 2012 qui pourrait enfin carboniser la tête tyrannique du pouvoir politique, à moins que la riposte sanglante reporte la victoire des opposants à une autre saison. Celui qui avait l’apparence la plus conciliante des dirigeants de la région affiche à son compteur la plus féroce et durable résistance aux révolutionnaires. Il faut dire que les deux membres permanents encore non démocratiques du Conseil dit de Sécurité ont tout fait pour bloquer une quelconque initiative onusienne.

Politique

Les Cannes de la Bassine

Bassine Le Pen, la charretière en chef du Front bas, poursuit sa mission de séduction pour faire oublier le père, lequel ne rate pas une occasion pour ajouter son grain dès qu’un micro se tend. Le vieux ne veut pas laisser gagner cette fin désœuvrée. La Jeanne, pas la douce philanthrope de Brassens, mais la guerrière aux voix autosuggérées, mobilise les politiques toujours en quête d’une virginité médiatique pour mieux s’ébattre dans la fange d’une carrière à tout prix. Les 600 ans supposés de sa naissance forment une rondeur idéale… et les longues cannes de la président du FN n’y changeront rien : sourire forcé, rhétorique engraissée, entourage puant. La Bassine confine au pot de chambre pour égrotant en phase de purge finale.

 

Décontraction sphinctérienne

Un cru bien vinaigré cette campagne belliqueuse et accessoirement présidentielle. Sans aller jusqu'à utiliser des GROS MOTS comme "civilisation", contentons-nous de nous inquiéter de nos mœurs politiques de plus en plus à ras de terre. Alors qu'un débat intelligent aurait pu émerger sur la situation de larges zones du monde désertées par les principes premiers qui nous inspirent, la représentation nationale s’invective dans un hémicycle qui s'apparente aujourd'hui à un vague bac à sable.

En couple avec Merkel, en duo avec Cameron, la vie politique de Sarkozy pourrait relever de la pièce de boulevard avec portes claquées et antichambres occupées. Il ne faudrait juste pas que, par les frasques du Président, Marianne s’apparente à une bête à cornes.

Il ne manquait plus que le président sortant prenne l'UE comme bouc émissaire. Au nom d'une tactique pour éviter le fiasco électoral, il racle les fonds de tiroir des anti-européens mâtinés d'un nationalisme frileux. Piocher çà et là pour ratisser large ne changera pas grand chose aux courbes sondagières : chez ceux qui le cultivent, l'antisarkozysme a la même profondeur que chez d'autres (ou les mêmes) l'anti-américanisme époque Bush Jr. Rédhibitoire, donc. (mars 2012)

Il semble que les observateurs ont zappé son désastreux lapsus, corrigé de justesse lorsqu’elle lance, un peu éteinte, que sa candidature résulte d’un combat gagné « contre toutes les démocraties »… Oups ! Maousse boulette, halal ou pas, qu’il faudrait se repasser en boucle avant de passer dans l’isoloir. Décidément, la Bassine n’en rate pas une !

La (re)prise de la Bastille ? Rappelons que les détenteurs du pouvoir exécutif ont une légitimité démocratique au cas où les soutiens de Mélenchon l’aient oubliée. « Prenez le pouvoir ! », harangue qui pourrait s’assimiler à un appel au putsch si l’on n’était pas dans une campagne électorale. Attendons avril pour voir si le peuple s’exécute…
Avant de se décider, qu’il ait à l’esprit qu’en janvier 2011 l’effronté de gauche s’érigeait grand défenseur de la clique castriste, égrenant les circonstances atténuantes comme l’aurait fait un Marchais pour son Brejnev. Quel touchant esprit de corpus idéologique !

Doit-on faire un lien entre la démence idéologico-pathologique du tueur implacable de militaires et d’enfants, de maghrébins de juifs, et d’antillais, et l’ambiance de castagne qui régnait jusqu’alors dans la campagne présidentielle et qui pourrait reprendre après la parenthèse de solidarité ? Difficile de répondre, mais sans doute des prises de conscience vont s’opérer et modifier le déroulement des rapports entre candidats. L’empathie avec les familles victimes de cette horreur est une chose, le débat démocratique, même musclé en est une autre. Le nivellement des discours n’a jamais été signe de bonne santé du pluralisme.

Impossible pour ces politiques de tenir ne serait-ce qu’une journée dans un hommage consensuel. Duflot lance les nouvelles hostilités par l’angle de la psychologie enfantine pour laquelle elle semble la spécialiste incontestable. Avec le point symbolique d’Éva Joly dans les sondages il n’y avait aucune minute à perdre, pas même celle de silence en souvenir des pauvres victimes.

Mélenchon correspond à l’air révolté du temps, soit. Mélenchon vocifère comme pas un sur la scène politique formatée, c’est une évidence. Une seule question : quelles conséquences aurait une application stricte de son programme ? En 2009, à l’occasion de l’affaire Coupat, je notais : « La générosité révolutionnaire a toujours un arrière-goût cadavérique, terreau à entretenir pour se maintenir en place une fois le Grand Soir éloquent devenu sordide petit matin aux affaires. »

Qu’il chemine vers le score néant ce Cheminade, ce sera à la hauteur de ses infectes allusions. Je ne l’avais d’ailleurs pas retenu pour mon passage au crible des affiches présidentielles de la campagne, quelle judicieuse inspiration j’ai eu !

A l’époque chiraquienne on était dans l’abracadabrantesque rimbaldien, le Président avait alors la hauteur anatomique pour repousser une affaire cathédralesque. Avec Sarkozy on descend vers la « boule puante » lâchée dans un coin et qui incommode le candidat. Dans les deux cas, les mis en cause tentent de tourner en dérision ce qui relève de coups terribles contre l’intégrité de la République. Ainsi, prétendre que les comptes de la campagne 2007 ont été validés par le Conseil constitutionnel de Dumas est vrai, mais il faut ajouter que l’institution a fait alors l’autruche pour éviter d’avoir à annuler la toute fraîche élection. Il faudrait un minimum d’exemplarité des prétendants à l’Élysée.

Le permis de conduire… c’est ça le grand dessein de la France ? La présidentielle bouillonne pour ce genre de sujet ? Même plus une puissance moyenne notre pays, juste une excroissance territoriale. Finalement, le sujet est bien révélateur de notre ruine économique. On ne peut se passionner que pour des sujets secondaires au regard des enjeux mondiaux (j’entends déjà quelques braillards s’insurger de ma hiérarchie). Le futur Président sera à la tête d’une terre sans fonds, alors gardons au moins le permis d’en rire.

De l’humour corrézien jusqu’au fond de l’isoloir, voilà qui doit beaucoup faire rire le président sortant. Chirac n’aura jamais digéré la trahison de Sarkozy aux Présidentielles de 1995. S’il avait une info de première main dans l’affaire Karachi pour traîner son petit successeur devant un tribunal pénal, cela lui rendrait plus douce sa retraite molletonnée.

Les Mille pour Un conte mélenchonnien, avec crocs tranchants, se figurent que tout va se résoudre avec quelques relents insurrectionnels et une chasse en règle des possédants. Chiche ! Confions-lui le pouvoir cinq années et nous verrons l’état de la France après cette mise en coupe réglée version front de gauche… Nous sommes mercredi soir, et je n’ai toujours pas reçu les programmes des candidats. A l’aveugle et selon l’inspiration.

Dans une campagne à vive prestation ajoutée, Eva Joly n’a pas trouvé sa place. Nombre de militants écologiques ont dû regretter leur choix lors des primaires. Nicolas Hulot aurait su trouver les voies médiatiques avec une rhétorique autrement plus percutante. On peut regretter cette prime à l’apparence, mais cette élection n’est pas celle d’un gestionnaire du pays : il faut le souffle et la représentativité. Eva l’évanescente, Joly mal logée chez les carnassiers de la politique, se prépare à un score quasi transparent.

Un président sortant pas choqué d’une infraction pénale ! Bravo ! Ce qui est tout aussi stupéfiant c’est qu’aucune réforme législative n’ait pris en compte la réalité de la mondialisation médiatique. Le dilemme était pourtant simple : soit maintenir l’ensemble des bureaux ouverts jusqu’à 20h, soit interdire tout dépouillement avant 20h. Là encore, le politique ne réagit que lorsqu’il a le nez sur le problème alors que sa vocation est d’anticiper. Lamentable !

Avec son SEXtennat manqué, il ne manquait plus que lui pour parachever le désastre du débat présidentiel d’entre-deux-tours ! Après le vote des étrangers, la question des frontières et la nature du vrai travailleur, DSK remet une couche complotiste pour atténuer sa responsabilité sans apporter l’ombre d’une preuve. Quand débattra-t-on des vrais sujets pour le devenir du pays ? Lorsqu’on sera au fond du gouffre sans doute…

Hollande investi, Ayrault nommé et déjà deux incongruités dans le gouvernement conçu.
Le quai d’Orsay à Fabius : après avoir été le plus jeune Premier ministre de la République, il devient le plus étrange, pour ne pas dire bizarre, chef d’orchestre des affaires étrangères. Pour mémoire, il fut le chantre opportuniste du Non à la Constitution européenne, il y a déjà sept ans, qui n’a abouti à  strictement rien d’autre que de couper le souffle à l’UE, depuis lors grabataire. Rappelons que le même électorat n’a depuis lors confié à aucun du camp hétéroclite les rênes du pouvoir pour appliquer cette fameuse orientation sociale à l’Europe. L’incohérence d’une partie du peuple, sujet tabou ? Espérons que le Fafa ne laisse pas le quai ministériel sur la berge mondiale. Au moins nous ne devrions pas assister à une démondialisation des affaires étrangères puisqu’on a confiné l’Arnaud national au suranné « ministère du redressement productif », à prononcer avec la voix de canard des premières actualisées télévisées. On dirait l’objectif d’un célibataire cacochyme nouvellement converti au viagra ayant l’obsession, sur le tard, d’être à la tête d’une famille nombreuse. Le concepteur de l’obscure démondialisation engagera-t-il l’érection industrielle par une soustraction du pays aux règles du commerce mondial ? Les nouvelles du « Démonde » vous seront offertes par les petits pâtés de Montebourg. Chapeau ! à mâcher puis avaler, pour sûr !

On est au cœur d’une éphémère bulle médiatico-politique là ! Alors on vire Montebourg et on redonne son 6-7 à Audrey Pulvar ? Laissons-le plutôt s’épuiser dans sa tentative de « redressement productif ». Qu’il se confronte un peu aux puissances de l’argent tant dénoncées. On ne va pas le laisser se défiler pour un malheureux euro symbolique, lequel euro pourrait bientôt devenir le symbole de l’Europe moribonde.

La solidarité gouvernementale à la Duflot c’est « passe le oinj et je te pondrai des villes et villages non atomiques ! ». Et pour remplacer les centrales je te mets quoi ? De l’éolien et du solaire avec du gaz et du charbon ! Bel avenir énergétique… Il y a un autre fléau qui menace nos contrées : la pollution du débat politique.

Et voilà Mélenchon qui vient de faire sa chute finale après un parachutage bien provocateur. Il aurait mieux fait de laisser les prétendants du coin s’engager sans le ramdam médiatique. L’effet s’est très certainement retourné contre lui… Elle est belle la France du Non au traité européen qui s’écharpe dans une localité du Nord ! Quand vous pensez que ces deux là étaient dans le même camp pour détruire le texte honni qui nous manque tant aujourd’hui pour un nouveau souffle à l’UE moribonde.
                               
Alors que Bassine Le Pen exultait d’avoir poussé Mélenchon à la chute finale dans son fief, je regardais le magnifique documentaire de David Korn-Brzoza « 1919-1939 : la drôle de paix ». Edifiante incapacité d’une majorité de citoyens, en période de crise économique et d’instabilité politique, de se détacher des sirènes de mauvais augure. Le gouffre est pourtant perceptible, mais on s’acharne à repousser les décisions drastiques nécessaires. Une Bassine pour faire l’autruche électorale, en somme.

Le Président Bling Bling est mort, vive le Président Tweet Tweet ! Pas une nouveauté ce mélange délétère entre les affaires politiques et les débâcles du cœur. Déjà en 2007 la chronique hollando-royaliste avait entretenu un acte vaudevillesque avec chambres à part et cornes en guise de couronne. On découvrait alors que le PS était dirigé ou inspiré par une détonante proximité tête-cœur dans ce qu’il a de plus aléatoire. Désormais, c’est un pays en crise que le Normal élyséen doit guider, alors évitons les affalements déplacés.

Enfin ! Dernière élection pour 2012 ! La déclaration de politique générale devra commencer à gravir la montagne de Sisyphe, et la session extraordinaire de l’Assemblée nationale devra lui emboîter le pas sans circonvolution. Espérons que la stratégie choisie par ce gouvernement n’empirera pas la situation. Jusqu’à présent, l’apparent exercice du pouvoir a pris le contrepied de la présidence précédente, mais la rude réalité à gérer, c’est bien maintenant.

Montebourg gérait avec panache ses effets de manche. La pratique du pouvoir face aux réalités mondiales doit déjà laisser un goût amer au Don Quichotte socialiste. Si son ministère du redressement productif verse dans les vœux pieux, cela aura au moins l’avantage d’ouvrir l’esprit de ses partisans à plus de pragmatisme, à moins qu’ils ne le vouent aux gémonies, tel un traître à la cause, et s’entêtent à l’archaïque combat.

Enfin la réalité brute des chiffres débarrassée du tintamarre électoral : une France au bord de l’asphyxie financière sans réaction drastique du pouvoir en place. Voilà des années qu’un candidat laminé aux dernières élections le clame. Chacun va profiter de ses vacances sans y penser, mais la rentrée devra se faire sous les auspices de l’austérité, à moins que la capacité à l’aveuglement persiste. Dans ce cas, notre « engrècement » financier nous sera fatal.
                              
Jean-Marie va-t-il perdre sa Marine qui souhaite sûrement, in petto, prendre les voiles ? Grotesque sortie du chenu briscard de la politique dont on se demande à quoi elle sert, hormis rappeler sa turgidité idéologique affichée par contraste avec une démarche plus tacticienne de l’ouaille affranchie ? Qu’ils s’étripent en famille, ça préservera le pays d’irrattrapables déconvenues.

Il peut bien hausser le ton, du haut de sa grandeur physiologique, comment une entreprise privée qui perd 200 millions d’euros par mois peut-elle continuer sans tenter de réduire ses coûts ? Rester en l’état pour aller directement à l’étape finale : la liquidation d’un fleuron de l’industrie automobile française ? Cela pourrait être plus radical, en effet, mais peut-être pas dans le sens que le chantre de la démondialisation souhaiterait. Le pouvoir en place voudrait faire renaître le bon temps de l’interventionnisme pour un redressement national et en couleur s’il vous plaît ! Bonne vacance… du réalisme politique.

Je n’ai jamais été porté vers le courant de Madame Duflot, mais là, d’instinct, je prends sa défense : comment des membres de la représentation nationale peuvent-ils se permettre ces comportements de bac à sable ? Une honte pour l’hémicycle ces mâles médiocrement députés qu’il faudrait stigmatiser en diffusant les photos pour qu’à notre tour on puisse se moquer bien grassement de leur bedaine et de leur accoutrement.

Qu’ils sont beaux tous les deux, l’ex et l’actuel, oubliant même qu’entre leur mandat respectif il y eut un quinquennat d’un certain Nicolas, négligeable sans doute… Heureusement que l’influence soviétique ne sévit plus car nous aurions eu droit à un patin gourmand : une vraie histoire d’humour corrézien adaptable à toute situation.

Société
                 
Tout comme Guaino, Guéant est l’un des grands défenseurs de la petite cause sarkozyenne, soit. Pour la gauche, le voilà trempant allègrement son fondement dans la Bassine Le Pen… Mais sur le fond, n’y a-t-il pas dans cette indignation un peu de mauvaise foi de ceux qui se targuent de toutes les vertus humanistes ? On sait très bien que les trois quarts des nations sur Terre sont encore aujourd’hui très loin d’avoir reconnu les libertés de base telles que nous les avons ici. Est-ce le terme de « civilisation » qui dérange ? Il faudra ainsi s’interroger, dans quelques années, sur le résultat des révolutions arabes pour l’avancement ou la régression de la condition féminine. De rampantes circonvolutions en perspective.

Ce soir, en émotion et en rage extrême en songeant au criminel qui, de sang froid, met son arme sur la tempe d’une petite fille et tire, sans l’once d’un remord. Me reviennent par gerbe ces bourreaux qui s’accomplissaient par la déshumanisation de l’autre, par son massacre systématisé. Écoutons les actants de l’époque et méfions-nous de la bouc émissarisation excessive. En attendant, le tueur savoure. Ignominieux.

Tout en admettant la nécessité d’une médiatisation hors norme des crimes de l’assassin à bout touchant, je ne peux occulter le malaise ressenti d’une telle consécration de ce tueur. Il est placé de fait sur le piédestal de la folie meurtrière et va même modifier la science criminologique en France. La fascination morbide fait son œuvre et on peut supposer que la foule anonyme des internautes se presserait pour visionner la séquence des exécutions si le nouvel ennemi public numéro un décidait de la proposer.

Pas que les automobilistes à fustiger, voilà une belle perle qui niche sa paire de gonades quelque part dans les pistons de son moteur à deux roues. Profitons de l’occasion pour se demander ce qui pousse certains motards à vouloir faire toujours plus de bruit avec leur taule motorisée alors qu’on impose le silence aux voitures.

Breivik-Merah, les deux faces d’une même tare mortifère : faire primer son idéologie sur la vie des autres. Se croire investi d’une mission pour purger son territoire des parasites décelés ou pour imposer son intégrisme religieux. Un petit délire perso : si Merah était encore vivant, nous aurions pu les mettre dans deux geôles voisines avec un mur de verre incassable pour les obliger à vivre l’un à côté de l’autre, à se voir sans pouvoir éliminer l’autre, à perpétuité réelle.

Et certains osent nous dire que les conducteurs sans permis seraient beaucoup plus prudents que les autres, notamment par la peur de se faire contrôler ! Si on chope ce criminel, pas simplement un « chauffard », j’espère qu’il ne sera pas mis en cause pour simple homicide INvolontaire, mais bien pour assassinat. Marre de ces impunités sur route !
[Quelques jours plus tard]
Et voilà ! ce que je redoutais il y a quelques jours est arrivé : une mise en examen pour homicide INvolontaire de cette crapule multirécidiviste dans la délinquance routière ! Il est donc assimilé au pauvre bougre qui perd la maîtrise de son véhicule et tue, sans le vouloir, un piéton. Là, ce criminel a VOULU faire cette action violente de dépassement interdit et mettre en danger la vie d’autrui. Il a, de fait, VOULU ôter la vie à cet enfant sur un passage protégé. Honte à ce laxisme juridique dans ce domaine !

Quand il s’agit d’entériner des comptes de campagne manifestement illégaux (campagne de 1995), pas de problème. Là, en revanche, une ‘tite imprécision, et hop ! on annule tout donnant ainsi l’absolution aux harceleurs de tout poil libidineux. Lamentable décision. Et c’est ça notre instance suprême ?

Il faudrait faire quoi ? Décréter que toutes les procédures, enquêtes, procès à venir qui touchent DSK sont désormais frappés par le sceau du secret ? Les personnages publics frétillent pour avoir l’écho médiatique quand cela sert leurs intérêts (par exemple le président récemment remercié) et s’érigent grand dénonciateur des raclements journalistiques dès que cela souligne leurs (éventuelles) turpitudes. Trop facile !

Evidemment, des constats ne peuvent être évoqués sans qu’on vous taxe de suite de racisme : abordez certains conflits internationaux avec des occiputs rasés et vous aurez une déferlante d’antisémitisme. Du primaire, certes, mais révélateur d’un laxisme de notre société à l’égard du discours de ces individus, alors que les mêmes propos tenus par des représentants de l’extrême droite seraient sévèrement dénoncés. Problème de cohérence, de courage politique ?

Quand les établissements financiers vireront les traders qui leur gagnent de l’argent tout en se torchant avec le règlement interne, alors on pourra prendre au sérieux leur déontologie proclamée. Pourquoi avoir attendu les pertes pour accuser Kerviel de ne pas suivre la ligne de conduite mise au fronton en tout petits caractères ? N’est-ce pas cela l’opportunisme de l’économie stérilement financière ?

Inhumanité à gerber, littéralement. Ne surtout pas se vautrer à visionner ce que le barbare angélique a livré à la fange publique. L’enchaînement de ses actions suffit à révulser la conscience minimale : attacher, poignarder, égorger, démembrer, se caresser, tronçonner, sodomiser, couper, déguster, se masturber.
Ça ne vous suffit pas ? Cliquez sur le « ôte-toi de mes ténèbres, tu m’indiffères ! » de En retrait, sans raison pour le compte rendu exhaustif. [Ce conseil, en forme de test, m’a rapporté plus de trois mille visites en deux jours, là où la fréquentation moyenne est de cent cinquante quotidiennes. Révélateur d’un voyeurisme toujours actif.]

Le tueur présumé, identifié et ayant avoué a encore des soutiens auxquels certains médias offrent une plage d’expression. Ce midi, au JT de France 3, j’entends deux accointances du criminel qui osent l’excuser : « il ne ferait pas de mal à une mouche » dit l’un, par contre frapper sa mère et tirer sur deux femmes oui ! ; « il n’était violent que par la bouche ; c’est bizarre » suppose l’autre, comme un puant sous-entendu complotiste… Comment peut-on laisser du temps médiatique à ça ?! Cela rappelle les délires autour de l’affaire Merah… on les attend toujours les fameuses vidéos fracassantes !

Cour de destruction
Jour effroyable pour les proches, bien sûr… mais rien de changé sous le ciel des cours de récréation. Je me souviens de ce lieu de braillards mal mouchés où, quelques fois par an, un cercle se formait d’un coup autour de deux forcenés en herbe prêts à en découdre. Autour des sauvages primaires, l’infecte multitude hurlante pour qu’un écharpe l’autre, sans pitié. De quoi vacciner contre tout rousseauisme mal placé.

Vraiment pas un adepte du ballon rond, en 1998 j’avais été séduit par ce que dégageait ce groupe en osmose pour un objectif partagé. Hier, j’ai distraitement jeté un regard sur la prestation poussive des bleus, blancs de toute performance. Une somme incertaine d’individualités, un ensemble sans âme, une équipe en état de mort sportive. Le comble : les entretiens d’après défaite sans l’once d’un début d’auto critique. Ce groupe ne s’est toujours pas débarrassé des tares révélées lors du dernier Mondial.

Trio détonant pour un procès hors norme : le trader ambivalent qui veut sauver sa tête financière, l’avocat dandy décapé réduit à l’état d’handicapé pas joli joli à mirer, et la diaphane Tristane toujours là pour soutenir ceux et celles qui se font prendre à leur insu. Kerviel sera-t-il jugé comme l’infâme trader à pressurer jusqu’à la fin de sa vie en solde ou comme la victime d’un système tout entier dédié à la culbute financière coûte que coûte ?

Avec Jacques Chirac dame Justice n’a pas pu ou pas voulu aller jusqu’au bout. Le cas Sarkozy pourrait bien, au contraire, déchaîner quelques juges ayant très mal digéré les attaques de l’ancien président et ses réformes au forceps. Pas de circonstances médicales atténuantes pour lui, la balance va pencher dangereusement contre le justiciable comme un autre. Alors chiche ! Qu’enfin des affaires d’État aillent jusqu’au bout de l’instruction pour un jugement éclairé.

Encore du Merah pour servir la pâtée aux complotistes qui confondent esprit critique et obsession fantasmatique. Le terroriste qu’il se revendique être a-t-il ou non commis ces crimes ? Pas l’ombre d’une preuve de sa non-implication n’a été mise sur la place publique alors que les racontars pullulent. Pourquoi ne traite-t-on pas les complaisances exprimées envers cet intégrisme criminel comme la République le fait avec les ouailles de Faurisson ? Une infecte tolérance qui nous coûtera de plus en plus cher.

Le comble : indiquer qu’on regrette le passage de problèmes privés à la sphère publique tout en participant à ce phénomène en relançant le thème de cette présidence tweet tweet ! Du marronnier politique digne d’un été indigent : on pourrait presque croire qu’il ne se passe plus rien en France et que la crise est derrière nous…

Je préfère de très très loin les airs de Madame la « vieille chanteuse » Madonna aux mélodies indigestes de la Bassine Le Pen mal accordée et affublée d’un Collard à la mèche vraiment trop tombante. Ils persistent à siffloter un chant prétendument nouveau d’une droite dite nationale : notes éculées, rythme archaïque.

Qu’on use de la faculté qu’offre l’imprescriptibilité de ces crimes contre un nazi vieillard, rien de plus normal : on ne va pas, en plus de l’avoir laissé vivre son existence paisiblement, le laisser rejoindre impuni l’outre tombe. Mais on devrait davantage s’alarmer des dérives idéologiques actuelles favorisées et par la crise économique et par le communautarisme notamment religieux.

Bof ! Sans aucune retenue ces commerçants. Leurs prochains produits : l’entrecôte LRM (Luka Rocco Magnotta) tendre comme un étudiant chinois et le scooter Merah pour rouler plus vite que son ombre sur tous les enfants qui bougent ? Je conseille aux femmes qui tomberaient sur des consommateurs de sodas DSK d’empaler leurs roubignolles à coups de talons aiguilles, juste pour rire, bien sûr !

Dans la description du tueur, les médias insistent sur son caractère solitaire et peu convivial. Pourquoi le peu d’enclin à se taper sur le bide avec l’autre croisé cinq minutes plus tôt devrait être un signe explicatif à ce meurtre de masse ? Cette psychologisation tend à rendre suspect le fait de ne pas considérer son congénère comme un pote potentiel. On peut pourtant avoir une fibre misanthropique sans l’envie de trucider son prochain.