29 décembre 2014

Partis et repartis… comme en 14 !

Petit jeu littéraire : les personnalités et les sujets évoqués ne sont pas nommés directement dans le texte mais apparaissent à travers les premières lettres d’une suite de mots utilisés. Par exemple, Freud se distinguerait dans la phrase suivante : il faut dépasser toutes ces Frustrations Repérées En Un Divan. Retrouvez-les tous (une soixantaine) en ne tenant pas compte des accents. Petit coup de pouce initial : j’ai fait ressortir le premier nom glissé au fil des mots en signalant les lettres en rouge.
Pour illustrer la balade sémantique, je vous propose quelques clichés pris à la très réussie "Fête des Lumières" lyonnaise 2014.


L’année avait bien mal commencé, nous privant dès la fin janvier d’un styliste surtout pas planqué, toujours prêt au no man’s land littéraire. Sans conteste, cet anar vitriolait avec noblesse nos apathies.

Pour les toiles, le deuil s’est imposé en plein été avec la fin d’une rare oxygénation bravant ici notre week-end indolent ; là les interprétations aux merveilleuses sonorités. Un ton, une voix, une implication artistique : tout y était pour que l’on s’y attache.

La discrétion féminine trouvait son incarnation dans cette liane accomplissant une rencontre étrangement nitescente : Bogart apprivoisé, cette alchimie les liera. Il ne reste plus qu’à s’enfoncer dans son fauteuil pour se repasser sa séduisante présence.

Les ondes portent encore ses nocturnes conversations, l’aide précieuse de celle qui laissait la parole libre. Mères, épouses naviguaient ici en grand respect : écouter, guider ou initier restent essentiels à l’heure de l’étalage artificiel égocentré et des haines anonymes en réseaux.

Avant de sauter dans le vide, méditons un instant devant ce frontispice accueillant votre inépuisable époque révolue. Le Moyen Age avait la solidité des époques vivaces, notre âge très moyen lui s’hystérise, se fait peur et retombe comme un flan maladroitement renversé. La solution ? Voleter avec souplesse sans intégrer les irritants ultimatums. Celui-là c’était un vrai et tendre singulier.

Allez, je me risque aux gros mots : la France a perdu un dirigeant économique moustachu aux réussites grandioses, en rivalité internationale efficace. Une disparition qui a réjoui un crypto-député tout fier de sa grossière éructation radotant avec répugnance de fangeuses insanités : légèrement obtus cet hargneux emportement.

La voix de Radioscopie maîtrisait ses entretiens. Sa méthode, il aurait pu nous la confier : « J’affinais chaque question utile et savais comment harmonieusement ausculter nos contemporains enfin libérés. » Nous pouvons ainsi, sans appréhension, atteindre le jaillissement orageux et cataclysmique outrant ce kaiser es rock !



Le cimetière pour personnalités récemment disparues apparaît bien menu lorsqu’on parcourt la décharge des déviances pseudo politiques. Pour s’acclimater aux rances effluves, rien ne vaut le sourire crispé du détenteur d’un compte assurément helvétique : une zone à cacher jusque devant la représentation nationale… Ce sens obsessionnel de la dissimulation tranche avec la pratique brouillonne d’une ministre toujours en poste. Comment diagnostiquer un total amateurisme ? Une bourde invraisemblable raillée aussitôt jusque dans cette presse nostalgique du petit État tenu aux indignités nationales et qui laisse couler son miasme infect, nullement utile, tellement écœurant.

Progresser dans les allées défoncées du cloaque permet la découverte de pratiques peu reluisantes. Le vieux Serge, craignant pour son immunité  lors d’une première demande pour sanctionner ses tripatouillages électoraux, a dû adorer son Sénat arrangeant : une levée terrassée. La salauderie atteint le grotesque avec le conseiller de l’ombre qui s'acharne à berner une intimité servant son opération navrante. Enregistrez, enregistrez, cela nuira toujours à quelqu’un.

Si Sarkozy, traqué, aiguise ses imprécations, Hollande, largué, doit se séparer de maillons encombrants du cercle rapproché. D’abord, le bougre contaminé par un mal incurable : la phobie administrative qui interrompt brusquement une carrière prometteuse. Cette tartuferie hasardeuse étrille votre engagement nullement opportun : un désastre !
Et que penser de cet accusateur qui ulcère ; irrité, l’indésirable nervi outrage : « Mon odieux renvoi ? Épuration logique, laidement ethnique ». Le parallèle qu’il ose faire avec le génocide rwandais laisse songeur. On finit presque par s’habituer aux comportements improbables, notamment avec un autre cas, le jaspineur étourdi alimentant nos pires interprétations : encombrantes révélations ravageuses et jouant où une ypérite électorale tuera. Chacun reconnaîtra la dirigeante de parti incarné dans cette explosive recette : méfiance à répétition, intolérance nocive et lourds excès pour exciter nationalement.

Préserver sa santé exige de ne pas s’attarder dans ces marais infâmes mais avant, de s’éloigner, évoquons encore quelques cas hexagonaux à moucher. D’un côté, la maniaque opposition restant au niveau offensif ; de l’autre celle qui, dans la majorité, développe une philosophie politique imbuvable : « Mon archaïsme rejette toute idée neuve et alimente un blocage : restons- y ! ». Bonne chance à ses administrés… Quelques élus voient d’ailleurs en elle la solution pour remplacer le Premier ministre actuel, sauf qu’après l’époque des godillots, voici venu le temps d’une faiblarde rébellion où nos députés expérimentent un ridicule soufflet. Les charentaises ça peut se révolter, mais en douceur… Donner l’impression de s’insurger contre quoi, au fait ? Sans doute contre ce qu’ils perçoivent comme une horripilante orientation : le louvoiement approximatif nourrit des égarements. Pourtant, depuis quelques mois, la présidence privilégie une méthode accrocheuse nécessaire : un État liquéfié vaut assurément la ligne sévère laquelle, selon les chapelles idéologiques sollicitées, mène au capitalisme réaliste ou nocif.

Incertaine politique dans laquelle s’est perdu un ministre : il critique, houspille, ensevelit les selfies accumulés pour inesthétisme numérique. Malgré sa tronche de mérou mal péché, il n’a pas eu tort de stigmatiser cette singerie egocentrique laidement figée, imbécilement enjouée, surtout lorsqu’elle s’étale devant les lieux d’une prise d’otages… L’air des cohortes sociales n’est donc pas plus sain que celui de nos dirigeants. Pour s’en convaincre, jaugeons la fange commerciale et ses suspectes offres léchant des envies superfétatoires à l’image de cette innovation périodique hystérisant obscènement notre enthousiasme. Ce suivisme décervelé a pu inciter des cigarettiers à une pratique honteuse : infiltrer les initiatives parlementaires. Manœuvrer ou rétribuer royalement : implacable stratégie.

Une partie de la société s’est agitée autour d’une monomanie archaïque nous incommodant : familles prétendant opposer une raisonnable tradition ou union sectaire ? L’interrogation reste en suspens mais revitalise l’objectif de faire afficher chaque existence bien obéissante : ogresque kaléidoscope proche du glouton orientant ou gavant les explorations selon la pratique de l’internaute. Ni pire, ni mieux que la transmission éclectique laissant évidemment votre intelligence sélectionner : inspirant ou navrant. L’ambivalence structure plus que jamais notre fonctionnement social. Ainsi, un même banal objet peut, chez l’un, garantir une clandestine approche supposant quelque urgence épique, chez d’autres répondre à la question : comment atteindre sa quintessence ? Une évidence !



Cette forme ravissante aux nombreux coins enivrants ne peut tolérer les hordes innommables. D’abord et avant tout celles de l’entité terroriste aux tentaculaires intentions : ses légions arriérées massacrent, initient quelquefois un égorgement. Rien d’autre, en réalité, qu’un dépotoir aux excréments criminellement haineux. L’archétype des intégristes c’est le damné jobard, il hait automatiquement : des ignominies satanisent tout embrigadement. Ces nuisibles ne sont rien d’autre que de terrorisants assassins liant intégrisme barbare au nihilisme suffocant.

L’actualité internationale a charrié des scories géopolitiques qui pourraient bien faire disjoncter 2015. Au premier rang des dangereux incontrôlables, celui qui a pu occuper un territoire indépendant : nul empêchement à l’horizon. Ainsi a été scellé le sort d’un croupion russophone inspirant Moscou : éperonnement exprès.

Pas mieux à proposer quelques mers et langues de terre plus loin, et ce depuis tant de décennies que cela en devient presque constitutif du territoire disputé. Une confrontation obérant notre faiblarde lucidité, inhibant toute initiative salutaire : roquettes accumulées et lourdes opérations pourrissent allègrement les échanges sains ; terre initiale noyée invariablement, enfer nourri. Alors que faire ? Se croiser les bras et attendre, aller voir outre Atlantique ? Pas sûr que la fracassante exécution raciste générant un soulèvement odieusement nettoyé apaise le désespoir.



Une seule solution, très provisoire, très fragile : revenir au festif intimiste et imaginer l’inconcevable tablée de la très prochaine Saint-Sylvestre :

- le dessinateur doté d’une prodigieuse liberté arrondissant notre terrible univers ;

- la comédienne charismatique, telle une ondine radieuse nous entraînant loin, laissant au monde une trace incandescente ;

- l’acteur magistral qui sait tout autant jouer et apprivoiser, nutritives résolutions où chaque hardiesse enthousiasme forcément : osons rêver tranquillement ;

- la chanteuse au timbre envoûtant, à faire revenir d’urgence parmi nous car elle libérait les airs : fertiles improvisations, tonique zique galvanisant et rythmant aussi la délicatesse ;

- le philosophe lumineux aux théories ontologiquement nécessaires ;

- l'admirable femme politique qui, par son intégrité ministérielle, ouvrit nos esprits : valeureuse européenne impliquée loyalement ;

- l’écrivain aux ragoûtantes aventures braisées et liées aux ivresses supercoquelicantieuses ;

- la journaliste exemplaire, portée par une activité novatrice nous éclairant sur internet : nulle complaisance liée aux informations rassemblées ;

- le Résistant qui incarne l’âge d’homme et nous rappelle que ces actions valeureuses atteignent idéalement le louable engagement solitaire ;

- le poète à l’art révulsé, tourbillons accrochant une démence ;

- le peintre qui, par son approche labyrinthique, vous arrache d’oblongues réminiscences déjantées attisant les interdits ;

- l’auteur-compositeur interprète aux rimes salutaires : belle rossée aux salauds, saines envolées non sectaires ;

- le scientifique avec son dépaysant espace inclinant notre sinueux temps : éclairage intelligemment nuancé ;

- l’animateur déjanté aux boutades acérées flinguant force interlocuteurs estomaqués ;

- enfin, le réalisateur attachant qui suscite les louanges à un tonton novateur et ragaillardissant.



Bon d’accord, j’ai perdu de vue la parité, mais ces quinze invités d’exception parviendront peut-être à transfigurer l’année à venir, loin de tous ces manipulateurs insidieux, calomniant beaucoup en restant très habiles.


Belle année 2015, espérons…