15 octobre 2017

Rives osmotiques

D’une rive l’autre, l’oscillation vitale emplit les fibres en battements irisés… Culminer toujours, mais à rebours des frénésies du siècle, de ce modernisme tapageur qui englue ses meutes de petits porteurs. L’arracheur de temps se suffit d’un rien authentique, d’une attention engageante, de la vie en floraisons suggérées.
Pourquoi pas l’allégorie des inspirations : Musine serait comme la source des beautés du monde à portée. Sans tapage, loin des ravageurs du Vingt-et-unième, l’onde pastellée effleure sa pérennité sans certitude criarde… Patience en pétales féériques gravite par l’écho moelleux et revient ribambelle de velours.
L’âge de lierre enlace puis enserre les rejetons du Big Plan comptable aux codes obstruant. Une respiration suffit à faire craquer les marges enflées de leurs vulgaires obsessions. Coup de paume dans l’étouffoir. Jeu de férule qui obnubile dans les conciliabules.

La mousse turgide, face aux courants enjôleurs, enveloppe son terreau et fait luire sa rosée. Pousses en vers et contrant surtout les serfs du temps éperdu. Aux  premières notes de The Run s’évanouit le semblant de blues bleuté. Une parcelle de la Tête d’Or, un coin de banc vert défraîchi, quelques songes musiniens comme présence ascendante et le jaillissement textuel sera. Une si soyeuse aile trace son firmament. Ainsi soit l’île onirique.