11 avril 2006

Un panache... de vile fin



En tas fumant le panache du Premier ministre. Avoir cédé à la montée en puissance moutonnière d’une minorité agissante, sans en tirer effectivement les conséquences personnelles, confirme sa filiation politique : aux antipodes de l’esprit gaulliste et bien ancrée dans la pratique chiraquienne du pouvoir. Les manettes de l’exécutif aux pinces de crustacés indélogeables, mais sans détermination réelle et à la logique gestionnaire bien fluctuante.
Facile, sans doute, d’achever ce diplomate « saponifiant » à terre, mais à la différence des charognards du pavé et de quelques feuilles, je soutenais son projet. C’est l’abandon de sa ligne, après une promulgation fantoche (pour l’article huit seulement, mais capitalement !) qui navre et désespère de ce pays.
Dans sa méthode Coué déclinée devant un Poivre d’Arvor presque compatissant, il a terminé sur une piste de réforme des universités. Une façon d’afficher qu’il persiste dans sa lancée, mais une idée suicidaire qu’il devrait se garder de mettre en œuvre. Les Devaquet, Juppé, Ferry, Fillon and Cie ont connu à leurs dépens les charnières minées des terrains de l’enseignement et de la jeunesse.
Qu’il demeure accroché à son rocher Matignon sans vagues faire, en espérant que la dextérité de la population à oublier lui redonne un peu du panache passé.
Quant au pays, il est entre les mains de syndicats statistiquement non représentatifs, de quelques cohortes bruyantes et représentatives que d’elles-mêmes – soit moins de 5% des Français, en retenant les chiffres les plus optimistes – le tout sous le regard gourmand d’une opposition qui se dispense ainsi de tout programme de rechange, profitant de facto du chaos puis de l’enlisement national. Bravo les artistes ! Tristes pitres…

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