07 octobre 2006

Ôde à Luter

Découverte d’un univers de sensualité rythmique sur le tournoyant vinyle de Sydney Bechet joué par Claude Luter. Un 33 tours prêté par mon père et me voilà transporté dans ces joyeuses contrées aux courants musicaux.

Je venais d’entrer en jazz : m’esclaffer sans retenue avec Armstrong, suivre les notes fusantes d’Art Farmer, garder le tempo avec Wayne Shorter, plonger vers les bases au gré d’un Paul Chambers, me laisser caresser par les prolongations vocales de Sheila Jordan, flirter avec les transes dansantes de Herbie Hancock, revenir à du classique transcendé par Helmo Hope, me faire décoiffer la tronche par la bourrasque Jay Jay Johnson, chérir Lou et louer Dolnaldson pour les morceaux endiablés, se laisser aspirer par les dénivellations sonores du Benny Carter pour reposer son rythme cardiaque chez Hank Mobley, avec une rasade de blanches et noires virevoltantes de Thelonius Monk, et la course reprend, frénétique, au son d’US3 avant d’oublier la caisse pour du free Tristano and Marsh, mais Les Mc Lann LTD, en belle embuscade, nous ramène vers de doux tintements, glisser toujours avec les cuivres ravageurs de Stan Kenton ou se laisser habiter par l’harmonie Hutcherson…

Continuer à l’infini pour l’étoile Luter qui m’a ouvert le firmament "charnellisé" du jazz. Sol Lutte Air !

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