06 juin 2011

La Gaule lévite !

Gâtée la France, la voilà dotée d’un attelage de panseurs des plus équilibrés. A gauche, l’indomptable Lévy. A défaut de nous refaire le coup du nouveau philosophe, il lance un nouvel humanisme : la défense de l’Homme à tout prix… y compris contre la femme. A droite, Ferry le sauvage tente, le cul entre deux baises, de s’ériger chantre de la poisseuse rumeur. Son arrière-grand-oncle flanquait les enfants à l’école laïque, lui fait mine de les retirer des griffes d’un partouzard haut placé.

Quelques gorgeons libérateurs et la panse se vide sur le zinc médiatique. Ça tache un max, ça indigne l’auditoire imbibé, chacun se repaît de la part sordide de l’autre sans assumer ses propres travers. L’époque se vautre au point de mettre sur le même plan la poursuite réelle pour agression sexuelle et le renvoi gastrique d’un ex ministre de l’éducation qui en torche un autre. Éruptives éructations qui décrédibilisent la source au courroux différé de plusieurs années. « Pavé dans la mare » gronde-t-il le fondement dans la vase : il pousse fort et loin la polémique pour faire croire à l’ébullition du cloaque.

Glaire et pet, fresque organique des deux grandes familles politiques qui s’envoient l’une un Tron, l’autre un Lang sans appréhender la conséquence ultime : la vague extrémiste pour faire la peau à la Gueuse. Ainsi le cirque plein d’air malodorant masque les sujets rébarbatifs : la réalité budgétaire pour tout programme porté au pouvoir élyséen et l’influence allégée d’une nation dépendante des emprunts qu’elle peut encore contracter.

Sans le sou, restent les dessous peu reluisants d’une élite que les pannés voudraient piler. Peut-être devrions-nous éviter l’absorption monolithique de l’actualité, tels des monomanes en furie qui ne retiennent que le plus gros des titres, négligeant les pages intérieures tout autant visibles et lisibles pour qui s’en donne la peine. Un simplisme du regard par trop de complexité globale.

Reflet verdâtre sur l’écran en veille de mon ordinateur portable : plante intérieure au calme, au-dehors feuillage agité par les courants venteux. A cran ce monde aux flux et reflux d’informations, aux existences anonymes qui se voudraient exposées et qu’un surplus de lumière carbonise, aux trajectoires sous les feux de la rampe qu’un faux pas, un vrai crime, enterre en basse-fosse.

Un souffle, quelques effleurements, une tendre intention et le goût de l’autre revient : regard pour se catapulter loin des laideurs ambiantes, joliesse de chaque instant pour s’exalter en complicité, un rien de brune présence, un tout de circonstances à cultiver, lien précieux sans se hâter, sans se happer… une leçon de symbiose improvisée.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Pamphlétaire sur internet. C'est comme du Canada Dry en fait.
Ce que je lis sur internet est virtuel, donc en réalité, je m'en fous. Les gens se prennent la tête pour rien et ils s'imaginent que c'est capital.
C'est bien un truc d'enseignant ça encore.franchement, qu'un mec s'appelle Ferry ou Decrauze ou Tartempion,ce ne sont que des étrangers et des inconnus sans importance.
Et ce qui n'est pas important, c'est pas ce qui manque,quand on a le reste.

Loïc Decrauze a dit…

J'adore le Canada Dry !
On se demande pourquoi vous avez perdu du temps à écrire ces insipidités si vous vous en foutez. Et puis l'anonymat permet tous les écarts, sans rien assumer.
Finalement, je perds mon temps à répondre au néant sidéral...
Exit.