23 mars 2015

Ferment fragmenté

Sur la berge, comme une désagrégation, sans rien à accrocher. Rester loin des archaïsmes religieux qui empuantissent cette société démantibulée. Un semblant de pouvoir national, un gâchis européen, un peuple qui pourrait s’en remettre au pire, à ce qui entretiendrait une pré-guerre civile. (11 février)

Réduire à l’extrême l’illusoire relation sociale, ballet des vanités, disharmonie criarde. (11 février)

L’infection islamiste gagne du terrain en Afrique, catalysant quelques milliers d’âmes perdues pour l’absurde et criminel sacrifice. Encore aujourd’hui une mère témoigne sur la transformation progressive de son fils inoffensif en kamikaze illuminé pour Daech. Désespoir et désarroi profonds de cette maman qui n’a rien pu faire pour contrer cet endoctrinement mortifère. Nos cieux désidéologisés incitent d’autant plus ceux qui aspirent à l’engagement fanatisé à choisir l’islamisme radical. (20 février)

Dangereuse position d’un artiste de la jeune génération qui estime que notre droit d’expression est une liberté « qui n’est pas non négociable ». Pour être plus limpide : il défend une censure relative pour cause de contexte tendu. L’esprit de Montoire rampe à nouveau : il faudrait pactiser avec les salauds de barbares… Cette capitulation des consciences, si elle devait se généraliser, traduirait la victoire des terroristes islamistes. Un mois après avoir été passionnément Charlie, certains réclament l’eau tiède. Pitoyable (1er mars)

Les Merah, Coulibaly, Kouachi, comme autant d’ordures neutralisées, dont il faudrait montrer les charognes et non les bouilles réjouies de l’époque où ils trompaient leur univers. Qu’a-t-on à foutre de revoir les images de Merah souriant d’une frime si banalement primaire au volant de sa caisse à chaque fois qu’on l’évoque ? (1er mars)

Minable détournement financier des attachés parlementaires payés par l’Union européenne et que le Front national utiliserait pour ses propres besoins. La mauvaise foi enfarinée du sbire Philippot revendique que ce personnel œuvre contre l’U.E. Comme un avant-goût de ce qui deviendrait un mode de fonctionnement à la tête de l’Etat si la Bassine sans peine et son troupeau mariné accédaient au pouvoir. Un aplomb éhonté même lorsqu’on leur trempe la truffe dans leurs besoins lâchés au mauvais endroit. (11 mars)

Hommage à la charismatique Florence Arthaud qui avait tant de fois tutoyé la mort sur les eaux et que les airs via un hélicoptère ont fait sombrer. (11 mars)

Le Sarkozy comme une irritante mécanique pavlovienne, le Valls aux raideurs approximatives dans la verbalisation et dont les envolées ressemblent à de l’excavation improvisée, le Hollande dans la béatitude affichée, sans souffle mobilisateur mais adepte de la synthèse optimiste, et la Marine pour parachever la cour des fléaux : du néant programmatique aux coups de menton qui se voudraient détermination crédible, la Bassine aux angles extrêmes se rêve irrésistible dans l’arène du pouvoir. Aucun souffle fondateur, aucun sens de l’histoire, aucune projection véritable… du carriérisme aux semelles usées.

Entre des nations dépassées et une Europe insatisfaisante, nos modèles d’organisation collective s’épuisent dans un système démocratique en panne, avec de moins en moins d’écho chez les citoyens. (17 mars)

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