La France vient de connaître
son Big One terroriste avec une poussée
bien sanguinaire de la Terreur. On se rapproche de l’intention micro-génocidaire avec cette volonté de
supprimer un maximum de compatriotes pour leur appartenance au pays haï via une
tuerie de masse et démultipliée.
Me reviennent comme une vague
nauséeuse les déclarations frileuses, voire complaisantes qui se sont cumulées
depuis les attentats contre Charlie Hebdo
et qui, par une infecte sournoiserie idéologique, avançaient quelque
explication à l’acte de vengeance des criminels intégristes : « parce que, vous
comprenez, ils l’ont quand même un petit peu cherché en caricaturant le prophète ! » Révulsant aplatissement devant la pression terrorisante
ou ambiguïté de la posture face aux crimes indéfendables ?
Comment peuvent-ils faire
évoluer leur discours après la démonstration par les cadavres cumulés à l’aveugle
que c’est bien notre mode de civilisation que ces terroristes assoiffés de sang
veulent éradiquer ? Iraient-ils jusqu’à estimer, pour rester cohérents avec
leur débecquetante position initiale, qu’ont un peu cherché ce qui leur arrive
ceux qui ont pris le risque d’aller écouter du métal dans le contexte
international actuel, d’aller profiter de la douceur d’un vendredi treize à la
terrasse d’un café ou d’un restaurant alors que la menace planait, et même d’aller
s’agiter au Stade de France quand on connaît le rejet total du sport-spectacle par
les salafistes armés ? N’est-ce pas un peu provocateur tout ça ?
Si les adeptes de l’autocensure
n’ont pas encore compris que c’est bien notre façon d’exister qui est l’objectif
des kamikazes intégristes, des salafistes criminels, alors c’est qu’ils n’ont
rien saisi (ou font mine de ne rien saisir) à la profondeur du gouffre qui nous
sépare de ces barbares se revendiquant croyants.
Soit on prend nos libertés comme des fondements
insécables, non hiérarchisables, soit on a déjà glissé dans le camp ennemi, telle
une collaboration psychique mortifère. Des caricatures à la musique en passant
par tout ce qui constitue nos acquis civilisationnels, c’est le Tout que nous
devons aujourd’hui défendre, sans aucune concession aux ennemis de l’humanité.
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