30 octobre 2007

Les fossoyeurs de l'UE

La mixture idéologique du PS français exhale un relent d’intime contradiction à l’égard du traité de Lisbonne qui devrait, enfin, offrir un cadre institutionnel pour l’UE à vingt-sept.

Si Vincent Peillon et quelques parlementaires, partisans du Non en 2005, ont enfin reconnu l’échec absolu de la stratégie de rejet (« espérant créer un rapport de forces qui permettrait de renégocier le traité (…) ce n’est pas ce qui s’est passé ») certains socialistes prônent la plus contradictoire des alternatives : l’appel à un nouveau référendum ou l’abstention des élus ! Crainte de servir Nicolas Sarkozy en reconnaissant la réussite de sa volonté de relancer la locomotive européenne, ou peur d’assumer au grand jour ses divisions internes persistantes ? Si Hollande, le Sert-à-rien général, en arrive à ce degré zéro de la position politique, le mouvement de refondation sera mort-né.


Valéry Giscard d’Estaing revient, dans un article teinté d’amertume condescendante (« La boîte à outils du traité de Lisbonne », Le Monde du 27 octobre), mais pertinente, sur les paradoxes et faux-semblants de ce traité. Il glorifie ainsi, à rebours, la qualité du projet constitutionnel qui avait une vraie cohérence et l’objectif de simplifier (eh oui !) les textes fondamentaux de l’UE.


Avec Lisbonne, on en revient à la bonne vieille pratique technocratique de l’ajout par amendements à des traités antérieurs (Rome et Maastricht en l’espèce). Résultat : sous couvert d’une appellation première de « traité simplifié », une forme indigeste, illisible pour le citoyen, sauf à lui pondre une version compilatrice. Là où le traité constitutionnel formait un ensemble autonome pour une avancée notable dans cette construction d’intégration pacifique, le traité de Lisbonne reprend les seuls aspects techniques pour faire fonctionner les institutions, laissant à l’état de capharnaüm inaccessible pour le citoyen les dispositions des autres traités synthétisées dans la partie III de la Constitution rejetée par les Français et les Néerlandais.

On a donc « bricolé », pour l’ancien Président, délaissant toute allusion à l’envergure constitutionnelle, une « maladie honteuse » sans doute, comme le déplore VGE.


Que les nonistes hostiles à la construction européenne aient soutenu de casser la dynamique, rien de plus logique. La vraie faute politique revient à tous ces modérés prétendus qui ont détourné la question référendaire pour servir leurs ambitions nationales (avec un échec cinglant pour la plupart, suite aux résultats de l’élection présidentielle). Ceux-là devraient au moins admettre la stérilité de leur positionnement claironné, deux ans et demi plus tard. Et bien non, certains s’obstinent à vouloir avoir raison.


Ainsi Laurent Fabius, de passage sur France Inter, qui s’adonne à une démonstration en règle de la mauvaise foi politique. A nouveau, le voilà s’érigeant en censeur du nouveau projet européen. Ses arguments s’entrechoquent, et parfois se contredisent, sans que cela lui pose le moindre cas de conscience.


« Déni de démocratie », formule choc qu’il assène pour stigmatiser la voie parlementaire retenue pour ratifier le traité de Lisbonne. Outre que cela révèle son total mépris pour la démocratie représentative, tout aussi légitime que la démocratie directe comme le rappelle l’article six de la Déclaration des droits de l’homme, cela constitue la plus éclatante manifestation d’un populisme de gauche qui sacralise à outrance la voie populaire. Dangereux penchant qui pourrait décider, à ce titre, à remettre en cause quelques grandes lois de la République (sur l’IVG, sur l’abolition de la peine de mort) sur lesquelles le peuple n’a pas été convié à se prononcer.


Contradiction interne révélatrice de l’opportunisme argumentatif de Fabius : tout en estimant que le Parlement ne peut se prononcer sur un texte rejeté par référendum, ce qui sous-entend traité de Lisbonne = traité constitutionnel, il affirme, dans le même temps, que les défenseurs du Oui avaient bien (dès 2005, sans doute !) un plan B, contrairement à ce qu’ils prétendaient, ce qui suppose deux textes bien différents. Alors quoi ? Il faut que le prétendu portefaix de la parole du peuple choisisse et cesse ses escroqueries intellectuelles.


Laurent Fabius
Sans vergogne, l’anti-européen de fait reproche au traité de Lisbonne d’être illisible ! Incroyable. Le même reprochait au traité constitutionnel d’être trop compliqué, alors que son objectif était bien de se substituer aux autres traités et donc de simplifier la lisibilité des règles institutionnelles de l’Union. Fabius s’est pourtant battu pour son rejet et le voilà aujourd’hui qui reproche au traité de Lisbonne d’avoir abandonné cette perspective, renouant avec la tradition cumulative par amendements. Là encore, c’est tout et son contraire à dénoncer également, sans honte de son incohérence absolue à deux ans et demi de distance. Et ça se revendique encore partisan de l’UE.


Autre reproche invraisemblable de l’ex Premier ministre reconverti en fossoyeur de l’Europe : le traité de Lisbonne ne serait pas assez ambitieux, car il ne prévoit rien sur les politiques communes à mener. Le traité constitutionnel reprenait, dans sa partie III, le contenu des politiques antérieures en développant ou simplifiant certains points : ça ne lui convenait pas. Le traité de Lisbonne se contente, dans une certaine urgence, de fixer les règles institutionnelles : ça ne va pas mieux. Il faut que les Fabius et compères assument pleinement leur rôle d’opposants à la construction européenne, sauf à ne retenir qu’un seul Etat membre, si possible peuplé des seuls adeptes de leurs fumeuses positions.


Il est grave que des élus, s’affichant pro-européens, se permettent de tels écarts avec l’honnêteté intellectuelle de base. C’est bien d’un déni de représentativité auquel ces élus vont se livrer en refusant de prendre part au vote sur la ratification de ce texte vital pour une UE paralysée. Et ils prétendent encore défendre l’élargissement des pouvoirs du Parlement, alors qu’ils conchieront ainsi son rôle actuel en ne se prononçant pas sur le traité soumis.


Les coups de boutoir sans masque des souverainistes valent presque mieux que les tortillements pernicieux de ces hypocrites contempteurs.


Cet article est également paru sur Agoravox

13 octobre 2007

Langue à croquer !

Timour Serguei Bogousslavski et sa Morue de Brixton m’offrent quelques plaisirs stylistiques. Ce récit d’une vie mouvementée, en rupture avec une société saisie au scalpel, pourrait m’inciter à convertir mon témoignage chronologique en cohérence littéraire. Pas encore mûr pour cela. La distance temporelle fera peut-être émerger des détails et affûtera mes propos comme ceux de ce « jeune écrivain de quatre-vingt-quatre ans » en 1998, ainsi que l’annonce la quatrième de couverture de ce pavé aux joyaux incisifs.

A l’avenant : « l’Auriol frottait le trône de son cul social, et j’eus plaisir à me souvenir d’avoir, par élan poétique et mépris d’aristo, pissé, à Alger, dans le tiroir de son bureau ».

Pour souligner l’abjection du corps judiciaire faisandé, une charge pamphlétaire du plus bel effet : « Conscient de l’aspect terrifiant et funèbre de son rôle, monsieur le procureur vêtait de noir sa viande que l’on devinait molle sur des os pleins d’orgueil. Après avoir servi le Pétain et sa bande et croqué quelques juifs, il ne rougissait pas d’avoir pendu au mur le noble et fier tarin du général de Gaulle, et il demeurait blême. »

Et comme une implacable généralisation : « Dans le soupir j’appréciai l’esthétique nette et sure de l’état fonctionnaire : un peu de blé dans le goulot et le pantin fonctionne. »

Lucidité inaltérable : « les crimes, les iniquités, les corruptions étant inséparables de l’action politique, seuls les hommes définis par ces actes ambitionnent de s’y adonner et y réussissent. Le tour de leur monde est vite fait, bien qu’il soit sans limites dans ses turpitudes. » Le pauvre Bayrou devrait donc abandonner toute prétention au trône…

Sartre à la fête : Revel l’avait épinglé, Bogousslavski le cloue au pilori. « (…) ce Sartre, animal doté d’un machin mental rare, de talent, et pourtant avec ça nullité spirituelle éclatante. A propos de cet agité, dont l’encre racole encore les amants clopinants de la pensée bancale, il est bon, pour lui donner sa place sur l’échelle de l’esprit, de tirer de l’oubli qu’il fit imprimer et coller sur les murs de Paris la cafetière salvatrice du général de Gaulle pourvue des moustaches d’Hitler… Qu’il y ait parmi les clercs un nombre plus élevé de sots tordus qu’en d’autres espèces devrait être un sujet d’études. »

Mon oncle, coco déclaré et sartrien de fait, avait représenté un de mes grands cousins en cafetière moustachue… une référence indécelable, jusqu’à aujourd’hui, pour le pékin inculte que je suis ! Ce grand cousin, plutôt marqué à droite, s’est fait croquer par l’oncle sans pouvoir imaginer l’attaque clandestine dont il faisait l’objet sous couvert de production affective.

Même le gaulliste Malraux s’en prend une décapante ration : « Ce désir insatisfait m’inspirait devant le faux, le clinquant sottement admiré, et d’abord celui, fleuve, de la tronche à malices et à tics de Malraux, champion incontestable de la frime intellectuelle bien nourrie de bouillie savante. (…) Il me faisait penser à un mérou nerveux, gonflé de verbe[s] creux. »

Le pamphlétaire eut aussi ses admirations : Cocteau, Picasso, Fernand Léger…

Quelques trouvailles à encadrer : « Je n’aimais pas me lever tôt, les matins de la capitale puaient la sueur des pauvres et les pets des ambitieux… » ; « Le touriste, cette ordure animée qui salit la Terre de ses pas afin de fuir son vide et prendre des photos pour montrer à d’autres idiots ce qu’il n’eut pas le temps de voir, est la lèpre du siècle… » Je me fais du mal là…

Et les jockeys, qui eut pensé à les assaisonner : ils « avaient l’air de petits chimpanzés habillés. Ils faisaient jeu de cirque avec leurs culs menus [pluriel curieux], bien trop pour leurs culottes, leurs pattes un peu trop grêles et pas racées du tout à côté de celles des bourrins, leurs blouses de carnaval, leur barda sous le bras pour aller se faire peser comme des poulets ou du fromage sur les marchés. »

Identité de perception via les redoutées cours de récréation : « J’avais en horreur les braillards de mon âge, vulgaires et sots pour la plupart, bêtement brutaux et bruyants. » Tout ce qui emplit les stades à l’âge adulte, tardant à s’entasser dans les fosses très communes.

L’art de la description, il s’y adonne jusqu’au jubilatoire : « De sa vaste personne émanait une odeur légère de friture qui semblait donner la nausée à un grand Jésus crucifié, juste derrière lui sur le mur. » Un régal !
Aphorisme déniché : « Croire est le contraire de savoir, c’est le fourbi de la pensée arrangée en blindé aveugle. »

Terrible évidence assénée sur la piètre nature humaine : « Peu d’hommes sont capables de véritable errance, de marcher sur les chemins ultimes de la liberté où nul abri ni gamelle ne sont assurés au bout de la route et de la journée… »

Une autre, en telle symbiose avec mes convictions que je la surécris : «(…) je méprisais la foule, ses basses convictions et leur inévitable crotte : le fanatisme. Semblable au temps ou à la vie, le mépris est irréversible. Tendre la main à un homme, oui et toujours, aux hommes non, et à jamais.»

Enfin, instant d’une nostalgie pour mes fosses de l’irréalisé : « Souvent je songe aux destins à jamais inconnus de ces êtres à peine entrevus et qui pourtant demeurent en moi gravés, et je reçois d’eux la tristesse de n’avoir pu ni su les accompagner, peut-être les aimer, les aider sur l’horrible chemin de jours que toute vie finalement se révèle… » Piocher ça et là dans cette fresque humaine tourneboulante. A lire d’urgence donc.

07 octobre 2007

Ah ! Chabal ira, Chabal ira, Chabal ira

Les All Blacks refroidis, engrisaillés pour leurs vingt ans d’une unique et si lointaine victoire en coupe du monde de l’ovale... Plus très ronde, pour eux, la terre : dès leur haka, les gaillards de France s’étaient rapprochés de la ligne défiante.

Je l’avoue, l’épopée rugbystique française ne me laisse pas de marbre. Sans doute devrais-je me plonger dans la littérature d’Antoine Blondin pour mieux cerner ce ressenti instinctif, mais je préfère me dispenser de toute influence.

A côté des basiques règles du football, ce sport collectif mêle d’innombrables principes et procédures à respecter qui en font une discipline de la tête tout autant que des muscles.

Le XV à XXX français poursuit sa montée talentueuse, se débarrassant ce soir des plus expéditifs de la compétition, pour tenter une nouvelle euphorie collective, presque dix ans après celle pour le ballon rond.

Il fallait une figure charismatique et communicante, comme pouvait l’être le maestro Zidane, pour cette nouvelle aventure médiatico-sportive. C’est le guerrier chevelu, le Samson-Chabal qui détermine l’attraction. Le colosse au physique mythologique pourrait incarner la « nouvelle Renaissance » que l’Elysée appelle de ses vœux : indomptable, engagé sur tous les fronts, la mine hirsute et le regard sans concession sur le terrain, mais d’une virile affection le temps du combat passé, il entraîne les dépassements de soi.

Ce soir, comme une leçon de résistance sportive, jusqu’à l’ultime engagement pour le collectif, la troupe de Laporte a résisté aux vifs assauts, au rouleau compresseur des Néo-Zélandais, jusqu’à maintenir le suspens sur le fil implacable d’une dramaturgie partagée.

L’entrée de Chabal a donné le souffle puissant, Michalak a délivré la vitesse lucide, et le groupe a surpassé ses appréhensions, a transcendé ses doutes pour que le si mince écart s’érige en roche Tarpéienne pour les Blacks, ouvrant la voie du Capitole aux Bleus inspirés.

Du lyrisme ronflant, sans doute, de l’enthousiasme disproportionné pour ce jeu populaire, je l’admets, mais lorsqu’un groupe parvient à surpasser tout ce qui plaidait contre lui, en mordant la verte galloise jusqu’au bout, cela incline à l’hommage, sans arrières pensées ni dédain intellectualisant mal placé.

Chabal ira, Chabal ira, Chabal ira PAS !

06 octobre 2007

Las des Haines fantasmées !

L’hystérique campagne orchestrée, suite à la proposition d’un recours possible à des tests ADN dans la gestion de l’immigration, laisse songeur. A parcourir les innombrables réactions épidermiques, arque boutées sur la sacro sainte éthique française qui se revendique universelle, on découvre un concentré de mauvaise foi et d’extrapolations malhonnêtes.


Le projet lui-même : laisser la possibilité à l’immigré demandeur d’un regroupement familial le soin de recourir à la preuve génétique de sa filiation afin de pallier l’incurie administrative de son pays d’origine ou de permettre à l’Etat français de s’assurer de l’absence d’une fraude documentaire. Cette mesure serait laissée au volontariat, à la demande du bénéficiaire, à l’initiative du candidat… comment l’exprimer autrement ? Pourtant, même une tête bien faite comme celle d’Edouard Balladur transforme un outil supplémentaire simplement proposé aux immigrants en une arme discriminatrice entre les mains de l’administration française, laquelle est, bien sûr, au bord de la nazification purificatrice ! « L’idée de tests ADN obligatoires » commence Balladur : faux ! Jamais l’obligation n’a été inscrite dans l’amendement controversé.

La police politique en RDA
Pour les détracteurs qui admettent la liberté laissée aux demandeurs, une extrapolation sans appel cloue au pilori le projet : imaginer que l’administration propose ces tests (laquelle ne le ferait d’ailleurs que pour un immigré incapable de prouver par l’encre authentique sa filiation) et qu’elle essuie un refus, la suspicion l’inclinerait à refuser d’emblée le regroupement, peut-être même si, finalement, l’immigrant pouvait apporter la confirmation formelle de son lien. A ce titre, supposant la dérive haineuse de la machinerie publique, il conviendrait d’élargir l’interdiction d’usage à la preuve par la paperasse. En effet, songeons un instant à la criminelle utilisation du support papier qu’a faite la
Stasi de la RDA, avec ses millions de dossiers rédigés sur ses citoyens. Horreur et damnation : prohibons donc toute inclination paperassière étant donné les risques de fichage systématique de la population immigrée. La dérive de l’administration française nous guette…

Pas plus délirant que les extrapolations clamées par les prétendus parangons de la vertu républicaine. L’ADN, terreur en trois lettres lorsqu’on les rapproche du principe de filiation.

L’ambiance hexagonale serait donc à la multiplication des « rafles », au fichage des citoyens, à la propagande dangereuse, à la haine de l’étranger… L’apocalypse nationale menace, bonne gens, restez chez vous les volets clos…

Par postulat, on doit refuser de réfléchir sur l’utilité positive, dans l’accélération du traitement d’une demande, que pourrait favoriser la preuve biologique.

Amalgames par gesticulations, simplisme stigmatisant, opportunisme faussement humaniste : les doctes de la morale se sont engouffrés dans l’horreur fantasmagorique, pour cet amendement, de la sélection génétique. Et pas question d’aller regarder d’un peu plus près ce qui se pratique en Belgique, par exemple : depuis 2003, 2700 personnes ont pu, grâce à ce système, bénéficier du regroupement familial, contre 400 refus. Non, surtout pas ! Tout comme l’Angleterre, la Norvège et huit autre nations européennes : contrées vouées à l’eugénisme rampant, sans doute… et avec la bénédiction de la législation de l’Union.

Exemple même du matraquage idéologique qui s’enferme dans ses monomanies dénonciatrices sans, un instant, admettre qu’un outil scientifique puisse servir certains dossiers bloqués.

Conséquences de cet anathème, si l’amendement (remanié ou pas) n’est finalement pas adopté : tous ceux qui pourront arguer de papiers (là où se nicheraient l’affection, le vécu et la philosophie de la filiation) verront leur demande traitée ; tous les autres, victimes de pays incapables de fournir les sésames encrés, la France les laissera croupir dans l’incertitude, leur refusant l’ultime recours génétique, drapée dans l’implacable conviction de ceux qui claironneront qu’elle vient d’éviter à ces pauvres gens l’infamie d’une démarche scientifique qui certifierait leur filiation… biologique. Quelle horreur !

Post-scriptum : Juste après avoir publié ici ce coup de sang à rebours, je file acheter Le Monde Week End (mes lectures ne sont pas sectaires !). En première page, comme une nécessaire dramatisation, l'éditorial bis (le traditionnel est en page 2) du fraîchement nommé directeur Eric Fottorino: "Haine des autres, haine de soi". Comme une emphatique illustration de cette délirante campagne : "visage le plus inquiétant de la France", "acter que notre pays a fait litière de son histoire et de sa géographie au détriment des étrangers", "nier la différence des autres", "nier l'existence de cultures singulières", "tentative dommageable de tri dans les familles", "Il y a de la haine dans cette course à l'ADN", "préserver notre législation de repoussantes dérives". Si ce n'est pas de l'hystérie journalistique ça...